ShanghaiQian

            Cela fait maintenant 1 mois et demi que je suis en Chine en temps que fille au pair.  Mais voilà, il semble que m'occuper d'un petit d'un an et demi et vivre en non stop entourée de tant de monde ne me correspond pas. Difficile d'accepter de perdre sa liberté quand on a vécu 2 ans en appartement (pas loin de la maison des parents certes, mais relativement autonome tout de même). Et Shanghai est également un ville trop grosse et surtout trop commerciale à mon goût. Je n'ai certainement pas pris le temps de la découvrir plus en profondeur mais mes pas me guident indubitablement vers Qingdao. Aussi je fais mes valises, je pars là-bas, une autre vie m'attend. J'ai trouvé de quoi faire, il ne me reste plus qu'à évoluer jusqu'à mi-décembre et plus si affinité. Suis tes envies, à quoi bon se forcer à faire des choses que l'on n'aime pas. Ce n'est pas un échec, c'est une évolution. Suis tes envies, à quoi bon se forcer à faire des choses que l'on n'aime pas.

            Mardi dernier, j'avais rendez-vous en fin de journée avec  2 amies de pâtisserie avec qui je travaillais au Méridien : Forest et Wendy.

            2 ans ont passé... et pourtant : au moment où l'on se retrouve s'est comme si on ne s'étaient jamais quittées !  on se promène le long de la mer, je retrouve un cadre qui m'est familier. Ouah le flash back ! Rien n'a changé. On se rend ensuite dans un restaurant pour profiter d'un Hot Pot. Mais attention, c'est un restaurant de compét' ! on choisi la composition du Hot Pot sur tablettes, avec images donc, ce qui me permet de comprendre de quoi il s'agit. On est aidé par serveur, tout sourire et ultra serviabe. Les plats arrivent très vite et pour le moindre soucis le serveur le plus proche accourt pour nous aider, toujours avec le sourire (sincère, il faut le préciser). Le cadre est propre, bien organisé et on peut en plus profiter d'une animation : lorque l'on commande des pâtes, un cuisinier vient faire une sorte de chorégraphie devant nous pour les former. Oui c'est difficile à imaginer, mais il faut comprendre que la pâte est déjà réalisée mais les noodles ne sont pas encore formées : le pâton doit être étiré jusqu'à former de longues et fines noodles. Et vas-y que je te fasse tournoyer tes pâtes au dessus de ta tête... on pourrait rapprocher ça de la réalisation de la pâte à pizza, avec toute l'animation qui va autour pour étirer la pâte.

           En tout cas ce restaurant est la preuve que la bonne humeur est contagieuse ! Plus encore, je dirais même que c'est un fait dans toute la ville de Qingdao.

            Cherry, une autre fille de pâtisserie que j'ai moins connu nous rejoint pour profiter du reste de la soirée avec nous.

            On continue à longer la mer et on profite cette fois des lumières à la nuit tombée. So beautiful !

            Comme quoi, les relations longue distance, quand ça marche, c'est puissant.

            Cela fait maintenant 3 jours que je suis sur Qingdao. Le bonheur total... je retrouve la ville chère à mon coeur ! (j'en fais trop ? sortez ls mouchoirs !) Bref, à peine arrivée, je n'ai rien fait de spécial mais rien que d'arriver à la gare de Qingdao je ne peux pas m'empêcher d'avoir le sourire aux lèvres. oh et une anecdote en passant : dans le train je me suis retrouvée à côté d'un... couple de retraités français en voyage. Hasard comme par hasard ? je crois qu'on était au bas mot les seuls étrangers du train. Pourtant c'est une chinoise qui a réservé mes billets donc ça n'a pu avoir une quelconque incidence. Etonnant mais vrai. 16;02, me voilà arrivée.

            Accueillie dans une famille avec le père français, la maman chinoise et leur enfant, je suis entre de bonne mains. Mes pieds surtout : hier massage dans un institut chinois avec la mère ! Le père me dit que je vais souffir, lui ne veut surtout pas y aller. Je dois être contente ou effrayée ? Allez, dans le doute je suis contente. On est accueillie, on entre, on monte un étage... et là on choisi notre masseur... à sa tête sur un trombinoscope. Ouah, dur la sélection ! Tu veux une femme ? un homme ? allez, va pour une femme. Après on choisi un film dans la bibliothèque ; ce sera "Tracers" en version originale sous-titrée chinois, un film de riders de rue style Yamakasi avec un plan un peu mafieux. Direction la salle : on se retrouve toutes les 2 installées sur des sièges hypra moelleux tout confort. Le fillm démarre, les masseurs arrivent et la séance commence, dans une ambiance tamisée. Ouah, les pieds dans un bain d'eau chaud, imaginez comment ça détend ! S'en suit pas loin de 1h30 de massage des pieds et même plus puisque ma masseuse fait un petit tour par les jambes, les épaules et le haut du dos. Je n'ai pas crié ! Contrairement à ce que laissait présager la mise en garde de David, le papa, ce n'est pas si douloureux. Mis à part quelques passage où j'avais plus de mal à suivre le film compte tenu des endroits sensibles touchés, et après quelques frayeurs voyant le masseur de ma voisine lui tambouriner de façon assez insistante les jambes, la séance s'est très bien déroulée. Les pieds, on y fait pas vraiment attention mais c'est dans ce genre de moment qu'on se rend compte qu'en prendre soin, ça fait du bien ! Une fois tout cela terminé, on reprend nos esprits et on retourne à la maison.

            Allez-y ! Faites du bien à vos pieds !

            Mais qui est donc cette famille ? Comment se fait-il que je sois accueillie comme ça ?  HA ! Vous le saurez dans un prochaine épisode... PUB !

Désolée du titre de l'article, c'est la première chose qui m'est venue à l'esprit, j'avoue.

            Oui donc aujourd'hui, pas de sortie à l'horizon car pas de cours de chinois. Du coup, comme la mère a acheté du rhum, ce soir j'ai décidé de faire des crêpes. C'est marrant parce que c'est jamais moi qui les fait à la maison mais là j'ai presque l'impression d'être une experte. Une recette simple (en même temps, c'est des crêpes), on ajoute une lichette de rhum (non attends, une deuxième) et on laisse reposer 2 heures à température ambiante.

           Je prends ce qui se rapproche le plus d'une poêle et je me retrouve à cuire les crêpes avec une sorte de poëlon à bords hauts et des baguettes. Autant vous dire qu'on est loin de la crampouze, de la spatule et que je ne peux pas faire sauter les crêpes mais je suis contente car aucune des crêpes n'a collé à la poêle. Je suis donc satisfaite, bien que le résultat soit un peu épais. Pas de crampouze, rappelez-vous. En même temps je ne sais pas bien faire les crêpes sur la crampouze, je crois bien que je n'ai jamais réussi à en faire une vraiment ronde. Enfin je montre le résultat à Jane : ça n'a pas vraiment l'air de l'intéresser. Je lui dit qu'elle peut se servir quand elle veut, que ça se mange aussi bien le soir que le matin ou n'importe quand en fait. Elle m'ignore à moitié en hochant la tête sans me regarder. OUAIS C'EST CA et bah peu importe tu ne sais pas ce que tu rates ! Du coup elle peut se brosser pour que je lui fasse un caramel au beurre salé AHAH ! Mais où est papa Qian ? d'habitude c'est vrai que c'est plutôt lui qui aime bien les découvertes culinaires. Mais en ce moment Naïnaï est à l'hôpital du coup il n'est pas souvent là.

           En tout cas je suis trop contente d'avoir fait ces crêpes, ça me rappelle la maison et les dimanches soirs de primaire et de collège (nostalgie quand tu nous tiens...). C'est en partant qu'on se rend compte de son identité, c'est prouvé. Merci Mr D. pour vos cours pleins de sagesse ! Brother, apprends-moi à faire les crêpes parfaites. Quand je rentre, je m'y mets.

            En ce moment Toto est moins capricieux avec moi. Oui seulement voilà il y a une raison : il a trouvé comment s'amuser avec moi. Et comment ? il me griffe aussi fort qu'il le peut. Mieux encore, il me crache dessus. D'abord, c'était seulement sur le sol, ça le faisait rire voyant que ça m'énervait et que je venais nettoyer derrière lui. Puis sur les vêtements. Puis sur les bras. Aujourd'hui, ça a évolué : on est passé au visage quand je suis allongée. Jane au secours ! Comment faire pour qu'il arrête ?!! Visiblement, lui dire d'arrêter de façon ferme ça ne fonctionne absolument pas. Elle me conseille donc de rester impassible et passer à autre chose ; si je ne réagis, Toto ne prendra plus ça pour un jeu et devrais propablement arrêter. Je suis tout à fait d'accord, mais en pratique difficile à appliquer. Oui, j'ai du mal à rester stoïque quand je reçois un bon gros cracha qui découline sur la joue. Et il continue... "c'est bizarre il ne fait jamais ça avec moi", me lance Jane étonnée. Ouai je sais je provoque ça chez les gens !

            Autre point clé à la bonne humeur de Toto, je suis élue Miss Caca ; quand il a envie, c'est moi qu'il appelle. Dois-je en être honorée ? Je me tâte. Mais attention, on fait ça façon compét' ! je dois le tenir entre mes jambes, ses jambes à lui en l'air au-dessus de a poubelle. et hop là ! Vas-y que je te balance une bombe bien odorante ! Vas-y que je te balance un filet jaunâtre en l'air ! C'est le festival. "T'as fini?" "Nan !" et on continue... ah, c'est marrant aussi, quand je venais nettoyer le biberon de Toto, j'avais remarqué la présence d'un petit mirroir (de la taille de ceux qu'on accroche dans une chambre où une salle de bain pour se regarder le visage). Je comprends maintenant son utilité : il est placé devant Toto quand je le tiens en suspension comme ça je vois TOUT ce qui sort. Merci Jane., merci Toto.. je sens que je fais partie de la famille maintenant. L'invention du pot pour les enfants est un miracle.

           2e miracle : la couche. Oui Toto a des couches. Mais non il n'en porte pas tous les jours. Surtout en ce moment. Résultat : hier je suis passée 5 fois derrière lui pour nettoyer ses fuites. Pitié Jane, rend moi un service et remet-lui ses couches...

            Enfin après ce récit qui vous donnera peut-être envie de compatir (oui, vous pouvez verser une petite larme pour moi), voilà une nouvelle qui me fait sauter de joie : vendredi 17 juillet au matin, je prends le train direction Qingdao, la ville où j'ai passé 4 mois de stage 2 ans auparavant. Je vais retrouver des amis et peut-être aurais-je une petite surprise à la clé de ce séjour. Je n'en dis pas plus. En tous les cas j'ai hâte d'arriver sur place !

    Hier, vendredi,  j'apprends qu'un typhon approche de Shanghai. Les gens en parle, du coup je ne sais pas si c'est juste histoire de faire la causette météo où si ça va être impressionnant. En tout cas pour certain ça veut vraisemblablment dire réserve de nourriture et de PQ. Bon euh... c'est la guerre ?

            Bref, je me prépare à vivre mon premier typhon, toute excité : je n'en ai entendu parlé que dans les films du coup ça à un petit côté aventure ! Le soir, Jane me déconseille de sortir trop loin. Bon, ok, je vais juste sortir "prendre l'air" (HAHAHAhahaha ....ha..blague vaseuse oui désolée). Il ne pleut pas vraiment pour l'instant et il n'y a qu'une petite brise.

            Dans le cours de la soirée, la pluie tombe plus fort et le vent est plus violent. La tempête arrive semble-t-il !! Enfin... si on veut. Au final ça n'aura jamais été si puissant que ça que ce soit la pluie où le vent. Certes, on pouvait entendre le vent souffler dans la nuit, certes il pleut pas mal mais rien d'extraordinaire. Mince je pensais que j'aurai à faire à une catastrophe naturelle !

            Que neni : un typhon, en tout cas celui là, ce n'est rien de plus qu'une journée de grosse pluie en Bretagne. Et ouais, on est des habitués en fait.

           Originale

          Cette semaine c'est l'anniversaire de l'arrière-grand père qui fête ses 83 ans. Jane me demande donc pour l'occasion de faire un gâteau. Ok, pas de soucis ça me branche ! Je cherche donc un gâteau relativement simple à réaliser avec les moyens du bord (le matériel et les ingrédients), qui soit présentable et qui convienne aux gouts des chinois. Je pars donc sur un moelleux au chocolat garni d'une ganache, toujours au chocolat, et décoré de fruits et chantilly.

            Bon, je vous épargne les mille et unes galères avant de réaliser le gâteau que ce soit dans la quête des ingrédients où la date pour laquelle il fallait que le gâteau soit prêt. Le gâteau prends forme petit à petit et pas de foirage de recette à priori (prise au pif sur internet, ça aurait pu mal tourné). Je finalise le décor et hop ! on est parti. Ca paraît simple résumé comme ça mais je vous asure qu'en vérité ça avait tout de l'épopée fantastique.

            Nous voici donc rendus à la maison de retraite où réside grand-papi dit "Acong". La soirée se déroule tranquillement en famille et avant de se quitter vient le moment de goûter le gâteau. Suspens... pfiou, il est approuvé ! grand-papi et les autres aiment. Bon bah voilà, vous saurez que pour plaire à des chinois il faut faire un gâteau simple, pas trop sucré mais bien coloré. Je ne posterai pas la recette car j'estime qu'elle n'a rien d'exeptionnel et que c'est loin d'être le meilleur des gâteaux au chocolat. MAIS il a eu quand même eu le mérite de plaire.

 Une assiette colorée aurait été mieux mais... ils n'ont pas d'assiette. Au pire, ça passe.

            Plusieurs fois par semaine je suis amenée à prendre le métro et bien que je n'y ai pas fait attention tout de suite, il y a quelque chose de frappant : c'est propre. Pas une ordure parterre, le sol est propre et il n'y a pas de mauvaises odeurs. Personne à faire la manche non plus. Pour ce dernier point, j'ai beau savoir qu'on ne naît pas tous avec la même chance au départ, si je suis honnête avec moi même et bien je dois dire que je suis gênée lorsque j'en croise toutes les deux minutes dans le métro parisien.

            Tout ce que je ne comprends pas c'est la présence d'employés dont le travail me semble quelque peu inutile. En effet, on peut d'une part apercevoir des personnes qui ne parlent pas, restent debout sans bouger et seulement lorsque le métro arrive siffle lorsque les portes s'ouvrent. euh... on était à priori capable de s'en rendre compte nous-même. Et qu'est-ce qu'il doit s'ennuyer le pauvre. Dans le même genre, à l'entrée de chaque station se trouve un tapis où l'on doit déposer son sac, au cas où on cacherait des explosifs, comme à l'aéroport mais en moins strict. Vraiment moins strict en fait, parce que même si on nous demande de déposer le sac, tu passes en ouvrant légèrement ton sac (il font mine de voir quelque chose en hochant de la tête mais je vois pas comment ils pourraient détecter une bombe comme ça...) voir même en ne montrant rien du tout et il n'y aura jamais personne à venir te courir après. C'est d'ailleurs souvent des jeunes, possiblement mineurs qui sont à l'entrée. Donc niveau carure, ils sont loin d'être intimidants. Quoi qu'il en soit tout cela me rappelle mon premier mois de travail au Méridien où je passais la journée à indiquer aux gens où se trouvait l'ascenseur. Hyper gratifiant comme métier... une des limites du système chinois : une surembauche qui empêche les employés de trouver de la satisfaction au travail.

            A Shanghai il fait nuit tôt, même l'été. Du coup à 19:00 il ne fait déjà plus jour. Pur autant, les chinois on l'habitude pour beaucoup de sortir le soir, d'autant plus que ce sont les vacances d'été.

            Pas besoin d'aller bien pour voir des gens dans la rue : je sors du complexe résidentiel et hop, sur le trottoir (un grand trottoir hein, je vous rassure) voilà que je tombe avec une assemblée de personnes bien organisées, en rang et gesticulant d'une façon bien étrange au son d'une musique qui m'est inconnue. Au départ, je pensais que c'était des collègues de bureau qui faisaient leur gym du soir façon Véronique et Davina (ou un truc comme ça, désolée je n'étais pas née) mais voyant les passant se joindre petit à petit au mouvement je comprends que non. Je reste à les observer, et je me rends compte que ça ressemble plutôt au Madison : une danse, des gestes simples et synchronisés sur une musique définie et tout le monde en groupe et en ligne. La musique redémarre, tout le monde s'y remet. C'est assez comique parce que la musique est très légère, style POP mais les danseurs sont hyper concentrés, pas un sourire. Wow, c'est sérieux le Madison chinois. Dansez la Macarena les sourcils fronçés, ça vous donnera un petit aperçu. Au bout de la troisième reprise, je commence à saturer. Bah oui, c'est sympa mais je crois que ça suffira pour ce jour-ci.

            Environ... 2 mètres plus loin, une zone a été délimitée pour installer un parcours de roller pour les enfants. Deux profs, une dizaine d'enfants, les parents autour. Ici aussi, ça fait parti des activités classique de début de soirée. C'est amusant de voir les petits de 4-5 ans fuser à toute vitesse sur le parcours. Une petite même pas haute comme 3 pommes fait des virages de dingue : je crois qu'elle a ça dans le sang. Mince, je suis en train d'apprendre d'une fille encore en maternelle... mon estime en prend un coup là !

            Je continue mon chemin et voilà que je tombe sur un autre groupe de danse. La musique est différente, les gestes plus lents et les personnes installées en mode "battle" : 2 groupes se font face mais l'expression reste la même que chez le premier ensemble de danseurs : stoïque, visage tendu. On pourrait presque reconnaître une chorégraphie de Mickael Jackson, Thriller en terriblement plus lent. Bon là c'est vraiment trop lent pour moi. Allez demi-tour, l'instant culturel est terminé.

            Quand je parle de ce rassemblement de danseurs à la famille, je comprends que la musique de fond souvent utilisée est en fait très connue ici et s'appelle "Xiao Pingguo 小苹果" qui signifie petite pomme. Ah !! L'ami du papa m'en avait parlé quand elle était passée à la télé ! je comprends mieux maintenant. Il s'agit donc bien du principe du Madison mais version chinoise.

            Défi : connaître les pas de Xiao Pingguo avant la fin du séjour.

            http://v.pps.tv/play_3GUYWE.html

            ~~ " 你是我的小小苹果!!!! " ~~           

            ~~ Ni Shi woooooo de, xiao xiao Pingguo ~~

           (Tu es maaaa, petite petite pomme. [...] ça reste en tête non ?)

Vous pouvez l'annoncez au monde entier :

J'ai mon BTS

Voilà, c'est dit